Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/147

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hampe de la fameuse bannière que l’autre n’avait toujours pas lâchée le clouait sur place et Hardigras bondissait à nouveau pour disparaître par l’imposte de la fenêtre qu’il ferma derrière lui.

La joie de la foule devenait formidable.

Le « boïa », que Thélise et sa fille Caroline voulaient en vain retenir, se rua derrière Hippothadée qui venait de défoncer la porte-fenêtre.

Il trouva l’issue qui faisait communiquer les appartements particuliers avec les grands magasins… Et il retrouva là. MM. Souques, Ordinal toute l’équipe des pompiers à la poursuite de Hardigras, lequel avait glissé le long des piliers de fer qui soutenaient l’armature centrale et avait réussi à gagner les sous-sols… Les sous-sols furent visités, retournés de fond en comble. On n’y trouva rien ! rien ! Rien !

Ce fut Titin-le-Bastardon qui, remonté sur son char, se remit à traîner le Hardigras paru à une fenêtre…

Il la transmit immédiatement à la foule qui l’acclamait… après quoi il s’attela à nouveau à son char et se remit à traîner le Hardigras en carton.

La foule pleurait de joie, tout simplement !

On en riait encore le soir chez Caramagna autour de Titin qui laissait dire…

Les mangeurs de tripes en étouffaient…

MM. Gamba Secca et le Budeù eurent beaucoup à faire pour régler la finance de cette soirée qui devait faire un fameux trou dans la caisse de l’entreprise des kiosques du Bastardon.