Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/178

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me reculera, devant le scandale de vous donner sa pupille !…

— En vérité, s’écria le prince, voilà, qui est trouvé, monsieur Titin ! Racontez donc l’infamie de mon frère ! Je ne saurais trop vous y encourager ! Le prince Marie n’aura que ce qu’il mérite !… Je serai vengé moi-même !… M. Supia, loin de me refuser sa filleule, comprendra enfin pourquoi j’ai du quitter mon pays. Le prince Marie m’a tout pris. C’est le dernier des tyrans !… Il fait trembler notre souverain lui-même ! Vengez la Transalbanie !… Vengez-moi, monsieur Titin !… Ah ! vous ne croyiez pas si bien dire en m’annonçant tout à l’heure que nous pouvions encore être amis ! Je suis votre homme, monsieur. Je ne vous retiens pas aujourd’hui parce que, comme je vous l’ai dit, ces dames m’attendent ! Mais vous savez où me trouver. Et le jour où, pour votre campagne, vous aurez besoin de quelque renseignement…

— Assez de boniments ! lui jeta Titin qui regrettait de ne pas l’avoir étranglé et découpé en morceaux avant que le prince l’eût fixé sur son degré de parenté avec son troisième « païre »… Voici mon dernier mot : si vous vous mariez avec Mlle Agagnosc…

— Si je me marie avec Mlle Agagnosc, comme tout me le fait espérer, je vous invite à la noce !

— J’y serai !… dit Titin.