Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/184

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es-tu malcontent. Titin ? Moi je suis contente ! Tu es un brave fils ! Va.

Tout de même, Titin ne retrouva sa gaîté naturelle que quelques jours plus tard, mais alors, il semblait bien qu’il eût atteint à nouveau le sommet de cette philosophie transcendante d’où il dominait, en s’en gaussant, toutes les péripéties de sa turbulente.

On ne l’entendait que rire, plaisanter et conter farces à ses bons amis de la Fourca.

Jamais il n’y eut d’aussi belles parties de boules.

Quand on le voyait arriver place Arson, les fiasques accouraient toutes seules sur les tables.

Pistafun, Aiguardente, Bouta et Tantifla n’y manquaient guère, ni les jolies filles non plus.

Giaousé paraissait tout heureux d’avoir retrouvé son Titin.

Quant à Nathalie, elle ne savait quelle toilette inventer pour paraître plus belle à ses yeux. Elle eut même une scène avec Giaousé parce que, maintenant, elle mettait des bas de soie tous les jours.

Mais rien n’était trop beau pour plaire à Titin.

Cependant, cette flamme d’allégresse dont brûlait Titin paraissait à certains d’autant plus inconcevable que nul n’ignorait qu’il avait un grand chagrin d’apprendre le prochain mariage de Toinetta.

Et les noces devaient avoir lieu le lundi suivant !…

Nathalie dit à Titin, un jour qu’il s’était montré singulièrement patient avec elle, ne re-