les banquettes était restée libre, surveillée à un bout par M. Souques, à l’autre par M. Ordinal, toujours à côté de Titin, on commença à se rendre de petites visites… « à faire salon ».
Le prince serra quelques mains, s’en fut de groupe en groupe et arriva ainsi auprès de Titin.
— Eh ! bonjour monsieur Titin. Je vois avec plaisir que vous n’avez pas oublié mon invitation ! Mlle Agagnosc et moi vous en sommes tout à fait obligés !
— C’est une belle réunion, fit Titin, je n’aurais eu garde de la manquer. Vous ferez, je vous prie, tous mes compliments à Mlle Agagnosc.
— Mais venez donc les lui faire vous-même, dit le prince avec une belle audace et en regardant Titin d’un petit air à la fois si narquois et si insolent que celui-ci regretta amèrement la minute où il l’avait tenu sous son genou.
— Présenter mes compliments à Mlle Agagnosc ? Mais je la verrai comme tout le monde à la sacristie, répondit Titin de son air le plus candide.
— Cela n’empêchera pas !… Venez donc maintenant ! cela lui fera plaisir !…
Titin ne se fit point prier davantage et il suivit le prince en disant à M. Ordinal :
— Surtout, vous, ne me lâchez pas !
Mlle Agagnosc accueillit Titin d’une façon à la fois familière et « dégagée ».
— Ah ! voilà Titin !… Tu t’es donc décidé à venir.