Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous !… Voilà un homme qui m’a pillé et qui vous vole votre femme ! Vous appelez ça un héros !

— Messieurs ! intervint M. Bezaudin je vous demande pardon d’interrompre cette petite dissertation, mais je désirerais savoir à quoi vous êtes résolus !…

— Eh ! monsieur le commissaire, fit Supia excédé, vous nous demandez toujours ce que nous voulons faire !… C’est à vous de prendre, une fois pour toutes, vos responsabilités !

— Bien, monsieur !… Je vais signer immédiatement le mandat de dépôt de Titin-le-Bastardon…

— Non ! ne faites pas ça ! protesta Hippothadée. Avant toutes choses, que voulons-nous ? Sauver Mlle Agagnosc ! La séparer de Titin !… Eh bien ! tâchez de nous la rendre d’abord.

— C’est moins simple que vous ne pourriez le croire, fit M. Bezaudin, mais enfin, c’est bien la chose qu’il faut d’abord tenter… Pour cela je ne dois pas arrêter Titin !…

C’est à la suite de cette conversation que Titin avait été « invité » à se présenter à l’hôtel de la police.

Il trouva M. Bezaudin assis derrière son bureau, Le commissaire se disposait à allumer une cigarette. Il sembla se rappeler que Titin fumait aussi. Il lui tendit son porte-cigarette. Titin y puisa en remerciant d’un signe de tête et fit jouer son briquet qu’il présenta à son tour au commissaire.

— Pourquoi souriez-vous, Titin ? lui demanda le commissaire.

— Et vous-même ? monsieur le commissaire ?