Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/211

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— Ah ! pardon ! c’est à moi de vous interroger !…

— C’est juste ! et je vais vous répondre tout de suite. Je souris parce que je sais ce que vous allez me demander.

— Tant mieux ! fit en riant tout à fait le commissaire, car s’il en est ainsi, nous ne sommes pas loin de nous entendre. Eh bien, voyons, je vous écoute : qu’est-ce que je vais vous demander ?

Mais à ce moment la sonnerie du téléphone retentit. M. le commissaire s’excusa et prit l’appareil :

— Allô ! allô ! quoi ? Qu’est-ce que vous dites ? Pistafun ? Ah ! par exemple !… Non ! Ça n’est pas possible !… Mais ils sont fous !… Coffrez-les tous ! Tous !… Mais non, ne les mettez pas avec Pistafun !

Et le commissaire raccrocha :

— Ce sont vos amis qui font les mauvais garçons, comme il fallait s’y attendre.

— Quels amis ? demanda Titin.

— Tantifla, Aiguardente et Tony Bouta… Ils veulent qu’on leur rende Pistafun. Paraît qu’ils font un raffut de tous les diables.

— Ils sont braves, dit Titin. Ils n’abandonnent point leur compagnon dans le malheur.

— Ils veulent leur Pistafun ou réclament d’être enfermés avec lui. Je ne veux pas qu’on les contrarie, moi, ces braves ! Et les voilà tous les quatre à l’ombre ! Ça nous arrange tous !

— Pas moi ! dit Titin…

— Pourquoi donc ?

— Je vous le dirai tout à l’heure, monsieur le commissaire !

— En attendant, puisque vous êtes si bien