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III

Où, de guerre lasse, M. Hyacinthe Supia s’adresse à la police d’État pour qu’elle arrête Hardigras et ce qu’il en advient.


M. le directeur résolut de ne pas attendre plus longtemps pour s’adresser à la police d’État.

Par quel maléfice et aussi par quelles complicités Hardigras avait-il pu mettre hors de combat Sébastien Morelli et ses quatre veilleurs avant même qu’ils eussent tenté quoi que ce fût contre lui ?… M. le directeur ne pouvait l’imaginer, et puisque ses propres inspecteurs se déclaraient impuissants, il appartiendrait aux pouvoirs constitués de démêler les fils de cette stupéfiante intrigue.

Il payait ses impôts, ne fraudant pas le fisc ; l’État lui devait aide et protection.

À la police, on lui dit que M. le commissaire central qu’il demandait était en congé, mais que le commissaire de quartier qui le remplaçait momentanément, M. Bezaudin, bien connu pour son aménité parfaite et sa façon hautement philosophique de concevoir les devoirs difficiles de son métier, se ferait un plaisir de le recevoir.

M. Bezaudin sourit en voyant pénétrer dans son bureau le directeur de la « Bella Nissa ».