Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/291

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Et il but.

La Tulipe avait sauté dans une voiture. Robin partit de son côté sans tourner la tête. Il avait allumé sa pipe et se surprenait à penser tout haut :

— Je comprends qu’il va être cocu, ça, oui !… Mais je ne comprends pas Titin ! Personne ne comprend plus Titin ! Il n’y a pas de quoi s’en f… à l’eau et puis, l’humide me donne des douleurs… Mais, c’t’égal ! c’est un fameux « charpin » (chagrin mêlé d’impatience) pour la Fourca de le voir gâter un si bel ouvrage !

Pendant ce temps, voici ce qui se passait dans la maison rose.

Nathalie, arrivée la première, avait pénétré un peu craintivement dans ce pavillon où elle venait pour la première fois. Son cœur battait sous sa chemisette toute neuve.

Elle poussa une porte et elle rougit en apercevant un lit, un grand lit de milieu, entre deux carpettes, sur un parquet luisant comme une glace. Des glaces, ce n’était pas ce qui manquait. Il y en avait partout. Sur un guéridon, il y avait, dans un pot de faïence peinte, une grosse botte de roses.

Nathalie eut la vision du grand luxe, elle regretta seulement que, dans un appartement aussi bien soigné, on n’eût point remplacé sur la cheminée la statue cassée qui l’ornait entre deux grosses lampes à globe dépoli. Cette statue représentait une femme bien en chair, à peu près nue, mais à laquelle il manquait les deux bras pour être complète…

Continuant son inspection, elle poussa une porte. C’était le cabinet de toilette qui commu-