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XX

Suite des aventures d’Hippothadée et de son collier

Comme nous l’avons dit, le bruit de la mort de Titin prenait consistance. Personne ne l’avait revu. Nul n’avait eu de ses nouvelles.

Après l’accablement et les prières à sainte Hélène restées inutiles, la colère et l’esprit de vengeance commençaient à entreprendre gens de la Fourca. La colère contre qui ? La vengeance contre quoi ? Pour le moment, ils en étaient à passer leur désespoir sur ceux de Torre-les-Tourettes, peu enclins à gémir sur la disparition du Bastardon. Des événements regrettables s’étaient passés qui avaient eu pour théâtres les deux petites cités. Maintenant, ils s’en prenaient à sainte Hélène elle-même, qu’ils avaient sortie, sans plus attendre, de sa basilique, et qu’ils avaient dépouillée de ses robes brodées d’or et de tous ses bijoux pour l’habiller de voiles de deuils comme au temps de la grande lutte entre ceux des Gorges du Loup et de la plaine de Grasse.

Et voici le cortège devant lequel l’auto d’Hippothadée dut s’arrêter quand il arriva, vers le soir, à la Fourca-Nova. Nous avons dit que les pluies étaient tombées à torrent. Pour le moment, les sources du ciel restaient comme suspendues, mais les chemins