Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/332

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ches. Enfin, on la trouvait toujours dans les moments difficiles.

C’était maintenant une très vieille femme qui n’avait plus de rond que sa bosse.

Mais revenons à Hippothadée qui traversait hâtivement les pelouses. À cette heure de la nuit commençante, il se fût étonné en toute autre circonstance de ne voir encore à la villa aucune lumière. Mais il pensait que la maison gardait son visage d’ombre à cause de cette procession qui était passée tout à l’heure, et des cris hostiles qu’elle avait fait entendre.

Il ne se trompait point. Il n’eut que quelques coups à frapper et à se faire reconnaître pour être accueilli comme un libérateur.

Thélise et sa fille Caroline étaient enfermées là-dedans sans un domestique et grelottaient de peur.

Elles se jetèrent sur lui après avoir refermé soigneusement la porte.

— Remmenez-nous ! lui crièrent-elles, remmenez-nous ! Nous avons peur ! Vous les avez entendus ? Nous ne leur avons pourtant rien fait !

— Et moi donc ! fit le prince en faisant craquer une allumette… ils ne m’ont laissé passer qu’après que j’ai eu crié : « À mort le « boïa » !

— Ah ! prince, gémit Thélise. Encore bien qu’ils ne vous aient pas « busculé » !

Le prince ne songeait déjà plus à cette algarade. Il ne pensait qu’au collier dont il eût voulu être déjà débarrassé, après avoir, du reste, réfléchi pendant tout le voyage que, pour le moment, toute autre opération lui eût coûté trop cher. Il avait constaté, dès l’entrée,