Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/394

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la mort de Thélise ! Qui donc avait pénétré dans l’appartement derrière Titin ?… Giaousé était le seul à connaître le chemin des toits !

Était-ce lui qui était arrivé par le balcon, ou quelque complice, comme le Bolacion, par exemple ? Mais il y avait quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent pour que Giaousé ne fût pas étranger à ce dernier forfait, qui conduisait Titin à l’échafaud !

L’homme avait tiré sur Thélise par derrière, avec un revolver trouvé par lui dans un tiroir du bureau de Supia dont on avait, il ne savait encore pour quelles raisons, bouleversé les papiers. Et le revolver avait été laissé auprès de Thélise pour faire croire que Titin avait voulu faire croire au suicide !…

Giaousé était-il capable d’avoir monté un coup pareil, d’avoir pensé à tout ?

Si ce n’était lui, qui avait été l’exécutant ? Le Bolacion ? Qui avait mené l’affaire ? La Tulipe ? Mais qui les avait renseignés, si ce n’était pas Giaousé ?

Et, quoi qu’il fît, c’était toujours Giaousé qu’il retrouvait au bout de sa pensée.

Un soupir effrayant gonfla sa poitrine. Et il allait mourir sans avoir résolu l’épouvantable problème ? Eh bien ! non ! non ! Il l’avait promis à Toinetta ! Titin n’était pas encore guillotiné !

Soudain, il demanda du vin et des cartes. On verrait ce dont il était capable, Hardigras le vrai ! Hardigras contre Hardigras ! L’autre n’avait qu’à bien se tenir.

Armé d’une résolution nouvelle, n’ayant plus rien à perdre et prêt de nouveau à tout pour gagner la partie, il montra désormais