comprendre que l’on pouvait expliquer la mort du garde autrement que par l’intervention du père Mathieu. Il serait intéressant de connaître l’hypothèse de Frédéric Larsan. »
Frédéric Larsan fut introduit. Il s’expliqua fort nettement.
« Je ne vois point, dit-il, la nécessité de faire intervenir le père Mathieu en tout ceci. Je l’ai dit à M. de Marquet, mais les propos meurtriers de cet homme lui ont évidemment nui dans l’esprit de M. le juge d’instruction. Pour moi, l’assassinat de Mlle Stangerson et l’assassinat du garde « sont la même affaire ». On a tiré sur l’assassin de Mlle Stangerson fuyant dans la cour d’honneur ; on a pu croire l’avoir atteint, on a pu croire l’avoir tué ; à la vérité, il n’a fait que trébucher au moment où il disparaissait derrière l’aile droite du château. Là, l’assassin a rencontré le garde qui voulut sans doute s’opposer à sa fuite. L’assassin avait encore à la main le couteau dont il venait de frapper Mlle Stangerson ; il en frappa le garde au cœur, et le garde en est mort. »
Cette explication si simple parut d’autant plus plausible que, déjà, beaucoup de ceux qui s’intéressaient aux mystères du Glandier l’avaient trouvée. Un murmure d’approbation se fit entendre.
« Et l’assassin, qu’est-il devenu, dans tout cela ? demanda le président.
— Il s’est évidemment caché, monsieur le président, dans un coin obscur de ce bout de cour et,