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REPORTER ET POLICIER

rait son honnête et douce et désespérée figure. Enfin, il se ressaisit, nous salua, nous dit d’une voix changée, qu’il était dans la nécessité de rentrer au château et partit.

« Diable ! » fit Rouletabille.

Le reporter, lui aussi, avait l’air consterné. Il tira de son portefeuille un morceau de papier blanc, comme je le lui avais vu faire précédemment, et découpa avec ses ciseaux les contours de « pieds élégants » de l’assassin, dont le modèle était là, sur la terre. Et puis il transporta cette nouvelle semelle de papier sur les empreintes de la bottine de M. Darzac. L’adaptation était parfaite et Rouletabille se releva en répétant : « Diable » !

Je n’osais pas prononcer une parole, tant j’imaginais que ce qui se passait, dans ce moment, dans les bosses de Rouletabille était grave.

Il dit :

« Je crois pourtant que M. Robert Darzac est un honnête homme… »

Et il m’entraîna vers l’auberge du « Donjon », que nous apercevions à un kilomètre de là, sur la route, à côté d’un petit bouquet d’arbres.