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J’ATTENDS L’ASSASSIN CE SOIR !

Sylvie, est sa maîtresse. En ce moment, il est très amoureux de la femme du père Mathieu, l’aubergiste ; mais le père Mathieu surveille de près son épouse, et je crois bien que c’est la presque impossibilité où « l’homme vert » se trouve d’approcher Mme Mathieu qui le rend encore plus sombre et taciturne. C’est un beau gars, bien soigné de sa personne, presque élégant… les femmes, à quatre lieues à la ronde, en raffolent. »

Après avoir dépassé le donjon qui se trouve à l’extrémité de l’aile gauche, nous passâmes sur les derrières du château. Rouletabille me dit en me montrant une fenêtre que je reconnus pour être l’une de celles qui donnent sur les appartements de Mlle Stangerson :

« Si vous étiez passé par ici il y a deux nuits, à une heure du matin, vous auriez vu votre serviteur au haut d’une échelle s’apprêtant à pénétrer dans le château, par cette fenêtre ! »

Comme j’exprimais quelque stupéfaction de cette gymnastique nocturne, il me pria de montrer beaucoup d’attention à la disposition extérieure du château, après quoi nous revînmes dans le bâtiment.

« Il faut maintenant, dit mon ami, que je vous fasse visiter le premier étage, aile droite. C’est là que j’habite. »

Pour bien faire comprendre l’économie des lieux, je mets sous les yeux du lecteur un plan du premier étage de cette aile droite, plan dessiné