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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

mystère, qui me paraissait inexplicable, ne me serait pas expliqué, j’estimais, moi, qu’il était du devoir de tous de ne soupçonner personne. Enfin, que signifiait cette phrase insensée qui sonnait encore à mes oreilles : Le presbytère n’a rien perdu de son charme ni le jardin de son éclat ! J’avais hâte de me retrouver seul avec Rouletabille pour le lui demander.

À ce moment, le jeune homme sortit du château avec M. Robert Darzac.

Chose extraordinaire, je vis, au premier coup d’œil, qu’ils étaient devenus maintenant les meilleurs amis du monde.

« Nous allons à la « Chambre Jaune », me dit Rouletabille, venez avec nous. Dites-donc, cher ami, vous savez que je vous garde toute la journée. Nous déjeunons ensemble dans le pays…

– Vous déjeunerez avec moi, ici, messieurs…

– Non, merci, répliqua le jeune homme. Nous déjeunerons à l’auberge du « Donjon »…

– Vous y serez très mal… Vous n’y trouverez rien.

– Croyez-vous ?… «  Moi j’espère y trouver quelque chose », répliqua Rouletabille. Après déjeuner, nous retravaillerons, je ferai mon article, vous serez assez aimable pour me le porter à la rédaction…

– Et vous ? Vous ne revenez pas avec moi ?

– Non ; je couche ici… »

Je me retournai vers Rouletabille. Il parlait sé-