Aller au contenu

Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
123
OÙ ROULETABILLE APPARAÎT…

Rouletabille, d’un geste, les fit cesser. On eût dit vraiment, que c’était lui, maintenant, qui commandait la police de l’audience.

« Je m’empresse de dire, fit-il, que ceci ne signifie pas grand’chose et qu’un policier qui bâtirait un système sur des marques extérieures semblables sans mettre une idée générale autour, irait tout de go à l’erreur judiciaire ! M. Robert Darzac, lui aussi, a les pieds de l’assassin, et cependant, « il n’est pas l’assassin ! »

Nouveaux mouvements.

Le président demanda à Mme Mathieu :

« C’est bien ainsi que, ce soir-là, les choses se sont passées pour vous, madame ?

— Oui, monsieur le président, répondit-elle. C’est à croire que M. Rouletabille était derrière nous.

— Vous avez donc vu fuir l’assassin jusqu’à l’extrémité de l’aile droite, madame ?

— Oui, comme j’ai vu emporter, une minute plus tard, le cadavre du garde.

— Et l’assassin, qu’est-il devenu ? Vous étiez restée seule dans la cour d’honneur, il serait tout naturel que vous l’ayez aperçu alors… Il ignorait votre présence et le moment était venu pour lui de s’échapper…

— Je n’ai rien vu, monsieur le président, gémit Mme Mathieu. À ce moment la nuit était devenue très noire.

— C’est donc, fit le président, M. Rouletabille