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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/150

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

il que Mlle Stangerson n’ait parlé de cela à personne ?… Cela aurait pu mettre la justice sur les traces de l’assassin… et si vous êtes innocent, vous aurait épargné la douleur d’être accusé !

Mlle Stangerson ne m’a rien dit, fit M. Darzac.

— Ce que dit le jeune homme vous paraît-il possible ? » demanda encore le président.

Imperturbablement, M. Robert Darzac répondit :

« Mlle Stangerson ne m’a rien dit…

— Comment expliquez-vous que, la nuit de l’assassinat du garde, reprit le président, en se tournant vers Rouletabille, l’assassin ait rapporté les papiers volés à M. Stangerson ?… Comment expliquez-vous que l’assassin se soit introduit dans la chambre fermée de Mlle Stangerson ?

— Oh ! quant à cette dernière question, il est facile, je crois, d’y répondre. Un homme comme Larsan-Ballmeyer devait se procurer ou faire faire facilement les clefs qui lui étaient nécessaires… Quant au vol des documents, « je crois » que Larsan n’y avait pas d’abord songé. Espionnant partout Mlle Stangerson, bien décidé à empêcher son mariage avec M. Robert Darzac, il suit un jour Mlle Stangerson et M. Robert Darzac dans les grands magasins de la Louve, s’empare du réticule de Mlle Stangerson, que celle-ci perd ou se laisse prendre. Dans ce réticule, il y a une clef à tête de cuivre. Il ne sait pas l’importance qu’a cette clef. Elle lui est révélée par la note que fait pa-