Aller au contenu

Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
145
OÙ ROULETABILLE APPARAÎT…

Rouletabille s’arrête… se mouche… vivement ému.

« Mais qu’est-ce que Larsan, demanda le président, venait faire dans cette chambre ? Pourquoi a-t-il tenté d’assassiner à deux reprises Mlle Stangerson ?

— Parce qu’il l’adorait, m’sieur le président…

— Voilà évidemment une raison…

— Oui, m’sieur, une raison péremptoire. Il était amoureux fou… et à cause de cela, et de bien d’autres choses aussi, capable de tous les crimes.

Mlle Stangerson le savait ?

— Oui, m’sieur, mais elle ignorait, naturellement, que l’individu qui la poursuivait ainsi fût Frédéric Larsan… sans quoi Frédéric Larsan ne serait pas venu s’installer au château, et n’aurait pas, la nuit de la galerie inexplicable, pénétré avec nous auprès de Mlle Stangerson, « après l’affaire ». J’ai remarqué du reste qu’il s’était tenu dans l’ombre et qu’il avait continuellement la face baissée… ses yeux devaient chercher le binocle perdu… Mlle Stangerson a eu à subir les poursuites et les attaques de Larsan sous un nom et sous un déguisement que nous ignorions, mais qu’elle pouvait connaître déjà.

— Et vous, monsieur Darzac ! demanda le président… vous avez peut-être, à ce propos, reçu les confidences de Mlle Stangerson… Comment se fait-