Aller au contenu

Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

— Oh ! oh ! m’écriai-je, est-ce bien possible ?… »

Et plus bas :

« Ne m’avez-vous pas dit que Mlle Stangerson adorait M. Robert Darzac ?

— Je vous l’ai dit parce que c’est la vérité !

— Alors, vous ne trouvez pas bizarre…

— Tout est bizarre dans cette affaire, mon ami, mais croyez bien que le bizarre que vous connaissez n’est rien à côté du bizarre qui vous attend !

— Il faudrait admettre, dis-je encore, que Mlle Stangerson « et son assassin » aient entre eux des relations au moins épistolaires ?

— Admettez-le ! mon ami, admettez-le !… Vous ne risquez rien ! Je vous ai rapporté l’histoire de la lettre sur la table de Mlle Stangerson, lettre laissée par l’assassin la nuit de la « galerie inexplicable », lettre disparue… dans la poche de Mlle Stangerson… Qui pourrait prétendre que, « dans cette lettre, l’assassin ne sommait pas Mlle Stangerson de lui donner un prochain rendez-vous effectif », et enfin qu’il n’a pas fait savoir à Mlle Stangerson, « aussitôt qu’il a été sûr du départ de M. Darzac », que ce rendez-vous devait être pour la nuit qui vient ? »

Et mon ami ricana silencieusement ; il y avait des moments où je me demandais s’il ne se payait point ma tête.