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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/58

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

trouve la plus proche du cabinet noir. Le rideau tombera de lui-même, voilant la fenêtre et faisant immédiatement un carré d’ombre là où il y avait un carré de lumière, puisque la galerie est éclairée. Pour faire ce geste, vous n’avez qu’à allonger la main hors du cabinet noir. Moi, dans la galerie tournante qui fait angle droit avec la galerie droite, j’aperçois, par les fenêtres de la galerie tournante, tous les carrés de lumière que font les fenêtres de la galerie droite. Quand le carré lumineux qui nous occupe deviendra obscur, je saurai ce que cela veut dire.

– Et alors ?

– Alors, vous me verrez apparaître au coin de la galerie tournante.

– Et qu’est-ce que je ferai ?

– Vous marcherez aussitôt vers moi, derrière l’homme, mais je serai déjà sur « l’homme et j’aurai vu si sa figure entre dans mon cercle… »

– Celui qui est « tracé par le bon bout de la raison », terminai-je en esquissant un sourire.

– Pourquoi souriez-vous ? C’est bien inutile… Enfin, profitez, pour vous réjouir, des quelques instants qui vous restent, car je vous jure que tout à l’heure vous n’en aurez plus l’occasion.

– Et si l’homme échappe ?

– Tant mieux ! » fit flegmatiquement Rouletabille. Je ne tiens pas à le prendre ; il pourra s’échapper en dégringolant l’escalier et par le vestibule du rez-de-chaussée… et cela avant que vous n’ayez atteint le palier, puisque vous êtes au fond