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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/90

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

se laisse traîner par Rouletabille jusque dans la chambre, aperçoit sa fille, pousse un cri déchirant… Ah ! il est réveillé ! il est réveillé !… Tous les deux, maintenant, réunissant leurs forces chancelantes, transportent la victime sur son lit…

Puis Rouletabille veut nous rejoindre, pour savoir… « pour savoir… », mais, avant de quitter la chambre, il s’arrête près du bureau… Il y a là, par terre, un paquet… énorme… un ballot… Qu’est-ce que ce paquet fait là, auprès du bureau ?… L’enveloppe de serge qui l’entoure est dénouée… Rouletabille se penche… Des papiers… des papiers… des photographies… Il lit : « Nouvel électroscope condensateur différentiel… Propriétés fondamentales de la substance intermédiaire entre la matière pondérable et l’éther impondérable. »… Vraiment, vraiment, quel est ce mystère et cette formidable ironie du sort qui veulent qu’à l’heure où « on » lui assassine sa fille, « on » vienne restituer au professeur Stangerson toutes ces paperasses inutiles, « qu’il jettera au feu !… au feu !… au feu !… le lendemain ».

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Dans la matinée qui suivit cette horrible nuit, nous avons vu réapparaître M. de Marquet, son greffier, les gendarmes. Nous avons tous été interrogés, excepté naturellement Mlle Stangerson qui était dans un état voisin du coma. Rouletabille et moi, après nous être concertés, n’avons dit que ce que nous avons bien voulu dire. J’eus garde de