Aller au contenu

Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
91
ROULETABILLE CONNAÎT…

petit salon vert où Robert Darzac nous avait introduits quand nous étions arrivés pour la première fois au Glandier. Le père Jacques, mandé par le juge, venait d’entrer dans le petit salon ; M. Robert Darzac était en haut, dans la chambre de Mlle Stangerson, avec M. Stangerson et les médecins. Frédéric Larsan entra dans le vestibule avec l’employé de chemin de fer. Rouletabille et moi reconnûmes aussitôt cet employé à sa petite barbiche blonde : « Tiens ! l’employé d’Épinay-sur-Orge ! » m’écriai-je, et je regardai Frédéric Larsan qui répliqua en souriant : « Oui, oui, vous avez raison, c’est l’employé d’Épinay-sur-Orge. » Sur quoi Fred se fit annoncer au juge d’instruction par le gendarme qui était à la porte du salon. Aussitôt le père Jacques sortit, et Frédéric Larsan et l’employé furent introduits. Quelques instants s’écoulèrent, dix minutes peut-être. Rouletabille était fort impatient. La porte du salon se rouvrit ; le gendarme, appelé par le juge d’instruction, en ressortit, gravit l’escalier et le redescendit. Rouvrant alors la porte du salon et ne la refermant pas, il dit au juge d’instruction :

« Monsieur le juge, M. Robert Darzac ne veut pas descendre !

— Comment ! Il ne veut pas !… s’écria M. de Marquet.

— Non ! il dit qu’il ne peut quitter Mlle Stangerson dans l’état où elle se trouve…

— C’est bien, fit M. de Marquet ; puisqu’il ne vient pas à nous, nous irons à lui… »