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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/96

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

M. de Marquet et le gendarme montèrent ; le juge d’instruction fit signe à Frédéric Larsan et à l’employé de chemin de fer de les suivre. Rouletabille et moi fermions la marche.

On arriva ainsi dans la galerie, devant la porte de l’antichambre de Mlle Stangerson. M. de Marquet frappa à la porte. Une femme de chambre apparut. C’était Sylvie, une petite boniche dont les cheveux d’un blond fadasse retombaient en désordre sur un visage consterné.

« M. Stangerson est là ? demanda le juge d’instruction.

— Oui, monsieur.

— Dites-lui que je désire lui parler. »

Sylvie alla chercher M. Stangerson.

Le savant vint à nous ; il pleurait ; il faisait peine à voir.

« Que me voulez-vous encore ? demanda celui-ci au juge. Ne pourrait-on pas, monsieur, dans un moment pareil, aussi douloureux, me laisser un peu tranquille !

— Monsieur, fit le juge, il faut absolument que j’aie, sur le champ, un entretien avec M. Robert Darzac. Ne pourriez-vous le décider à quitter la chambre de Mlle Stangerson ? Sans quoi, je me verrais dans la nécessité d’en franchir le seuil avec tout l’appareil de la justice. »

Le professeur ne répondit pas ; il regarda le juge, le gendarme et tous les personnages qui les accompagnaient comme une victime regarde