mordait les lèvres jusqu’au sang. Rouletabille, très agité, se leva :
— Marko le Valaque est donc allé dans i’Istrandja-Dagh ? demanda-t-il.
— Dame ! répondirent les autres, on n’invente pas ce qu’il a écrit. C’est trop vécu, c’est trop épatant…
— Et il a été longtemps absent ?
— Une huitaine, pas plus ! Mais pendant ces huit jours-là on peut dire qu’il n’a pas perdu son temps.
— Et ces correspondances de la Nouvelle Presse, vous les avez ?…
— Parfaitement, répondirent-ils tous. Tu n’as qu’à passer à l’hôtel du Lion d’Or où nous sommes tous descendus… tu les verras, tu pourras les lire…
— Bien ! bien…
Rouletabille faisait peine à voir.
— Venez, Vladimir, fit-il. Où est La Candeur ?
— La Candeur est à l’hôtel du Lion d’Or ! lui répondit-on. Aussitôt que nous lui avons parlé des correspondances de Marko, lui aussi a voulu les lire, tu penses !
— Et où est-ce l’hôtel du Lion d’Or ?
— Nous allons t’y conduire !…
La mine déconfite de Rouletabille les amusait trop pour qu’ils le lâchassent. Ils l’accompagnèrent tous à l’hôtel.
La première personne que Rouletabille aperçut dans le salon de lecture fut La Candeur.
Il était penché sur un paquet de journaux qu’il