Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

180
LES ÉTRANGES NOCES

Et il sortit les enveloppes numérotées et datées contenant chacune l’article du jour.

— Montre-moi les articles !…

La Candeur, de plus en plus tremblant, sortit les articles des enveloppes et les déplia : du papier blanc !… Parfaitement, du papier blanc ! Quant aux articles de Rouletabille, ils étaient passés dans la poche de Marko le Valaque !…

— Le bandit ! s’écria Vladimir, où est-il ?…

— Oui ! qu’il vienne ! murmura La Candeur en crispant ses terribles phalanges, j’ai besoin de l’étrangler !


— Oh ! il n’est pas loin, lui répondit-on, il habite l’hôtel.

Les confrères étaient dans la jubilation de l’incident.

— Comment, toi, Rouletabille ! c’est toi qui te laisses rouler ainsi !…

Rouletabille leur ferma le bec :

— Oui, dit-il sur un ton glacé, et je m’en vante ! Je n’ai pas voulu croire qu’un homme qui se dit journaliste, auquel vous serrez la main tous les jours et que vous traitez comme un confrère, fût un voleur et un assassin !

Ils s’exclamèrent. Alors, Rouletabille, en quelques mots, les mit au courant des faits. Marko le Valaque les avait suivis à la piste dans l’Istrandja-Dagh, intrigué de les voir prendre ces chemins aussi mystérieux lorsque tous les correspondants restaient à