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DE ROULETABILLE
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compreniez une chose, c’est qu’il est absolument nécessaire que vous gardiez le silence sur la façon dont Gaulow s’est enfui. Je puis compter sur vous, n’est-ce pas ?

— Oh ! absolument, d’abord ça n’est pas un événement dont je prendrais plaisir à me vanter ni dont je puisse garder un très agréable souvenir, ajouta Vladimir, qui pensait toujours à ses mille francs.

Rouletabille fit celui qui n’avait pas entendu ou compris, et dit :

— Je voudrais bien que La Candeur arrive ; on profiterait du reste de la nuit pour gagner vers le Sud et éviter toute la soldatesque. On arriverait demain à Constantinople, en remontant par Tchataldja.

— Qu’allons-nous faire à Constantinople ?

— Chercher mon courrier, répondit vaguement Rouletabille, et nous reviendrons ensuite assister à la bataille.

— Écoutez, fit Vladimir, j’entends un galop !

— Deux galops ! rectifia Rouletabille. Ce sont eux !

Deux minutes plus tard, en effet, La Candeur et Tondor arrivaient. Rouletabille et Vladimir étaient de nouveau en selle.

— Rien ? demanda de loin Rouletabille.

— Si ! nous l’avons vu !… répondit La Candeur qui paraissait fort essoufflé.

— Eh bien ?

— Eh bien, je te raconterai cela plus tard. Ce qui s’est passé est épouvantable !…