Aller au contenu

Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/382

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

378
LES ÉTRANGES NOCES

sauront que vous avez passé la nuit dans la villa… Et, en ce moment, ta femme est bien impressionnable…

Rouletabille écoutait La Candeur… l’écoutait… l’écoutait…

Alors, vraiment… l’abominable cauchemar… le pendu… ils n’avaient pas rêvé…

— La Candeur !… La Candeur !.…

— Rouletabille !

— Moi aussi, je l’ai vu, le pendu !…

— Non !…

— Si !… Et Ivana aussi l’a vu à la porte du boulevard Maritime… et nous avons été moins braves que toi !… Nous nous sommes sauvés !…

— Eh ! mon vieux ! je comprends ça !… il n’était pas réjouissant, tu sais !…

— Nous nous sommes sauvés… La Candeur… et nous sommes allés nous jeter sur un banc, et quand nous avons eu retrouvé quelques forces, nous avons voulu fuir la villa par la porte de Garavan…

Ici, Rouletabille hésita, puis tout à coup, d’une voix cassée, il lança sa phrase :

Mais comment se fait-il que là encore nous avons retrouvé Athanase pendu ?

La Candeur, à ces mots, se troubla un peu, toussa, sembla hésiter et finit par dire :

— Tu vas voir comme c’est simple… j’aurais tout de même préféré ne rien te dire… mais entre nous !… je vois bien qu’il n’y a pas moyen de te cacher quelque chose… quand j’ai vu le pendu… je ne sa-