temps)… Des bêtises, des niaiseries ! Helena a raison. Je ne suis pas encore un homme. J’ai de vagues désirs, de vagues colères, de vagues indignations. Ma misère fait de moi un bolcheviste à la mie de pain et quand, par un hasard inespéré et cependant logique à mon âge (le hasard de l’amour !) la fortune vient me forcer la main, j’ai envie de prendre mes jambes à mon cou !
Fuis !… Et d’abord, le peux-tu ? Mieux que Durin, Helena te tient, maintenant ! Rappelle-toi son regard quand elle t’a dit : « Vous réfléchirez, darling ! » Crois-tu donc qu’elle va te laisser partir avec son plus aimable good bye après qu’elle a joué devant toi son va-tout ? Car elle est brave, elle ! Elle s’est livrée tout entière. Ce n’est pas seulement son corps qu’elle t’a donné, c’est sa vie ! Tu peux la dénoncer à Archibald : preuve qu’elle t’aime !… Et elle a trahi Durin pour toi ! Tu connais, maintenant, son secret. Oui, très cher, tu peux réfléchir !… Vous êtes bien accrochés tous les deux !… T’en plaindras-tu ? N’était-ce pas ce que tu voulais ? Et qu’est-ce qu’elle te demande en échange de la fortune qu’elle t’apporte ? Que tu veuilles bien te déranger pour la prendre… Et c’est cela qui te chiffonne !…
Ah ! si lady Helena avait bien voulu se déranger elle-même ! Mais le programme ne le comporte pas. Et comme elle est pleine de pitié pour toi, elle te l’a prouvé tout de suite, en t’expliquant comment l’affaire se présente :
Faisant suite à l’appartement d’Helena, il y a une chambre qu’on a louée en même temps et qui,