Page:Leroux - Mister Flow.djvu/114

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le verrou tiré, communique avec cet appartement. C’est là que dort Fathi, près du trésor enfermé dans un petit coffre-fort comme on en voit souvent dans les palaces et qui est scellé, au fond d’un placard, dans le mur. Contre ce placard, l’Hindou, qui ne dort jamais dans un lit, a établi sa couche : un tapis, un coussin. La porte communiquant avec l’appartement reste ouverte toute la nuit. Au moindre appel, Fathi doit accourir. Mary couche dans les chambres de domestiques.

Helena appellera. Elle sera malade, très malade. Fathi accourra et elle ne le lâchera plus. Elle en fait son affaire. Pendant ce temps-là, moi, j’opère. Avec, comme port de refuge et d’observation, le lavabo dans le corridor, en face de la chambre de Fathi.

Pour le reste, Helena s’en charge. Tout sera réglé la nuit même, l’affaire ayant été traitée à l’avance avec un certain courtier en bijoux qui travaille beaucoup au palace et dont la chambre est dans l’aile de l’hôtel habité par Helena. Qu’est-ce qu’il risque ? Il recevra les bijoux de la main même de la propriétaire. Il donnera les chèques. Affaire correcte, avec reçu. Et le coffret aura quitté l’hôtel avant le jour.

Comme tout cela est d’un simple !… Eh bien, non !… Moi, je trouve que tout cela est effroyablement compliqué ! Peut-être que si j’étais « de la partie », je trouverais que c’est l’enfance de l’art et qu’il n’est point de coup plus classique… Mais je ne suis point de la partie ! Je n’ose pas dire que je le regrette, car enfin, n’oublions pas qu’il ne