Page:Leroux - Mister Flow.djvu/121

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donc ! Go on ! » et elle appela Mary pour qu’elle la débarrassât de sa toilette. Je la retrouvai en tailleur, la tête enfouie dans une toque jusqu’au menton. Elle sourit à mon ahurissement. « Rudy, vous êtes tout à fait droit, maintenant, très cher ? Vous n’êtes plus jingled ?

— Tout à fait droit, Helena, tout à fait droit !

O. K. ! Avez-vous pensé à ce poor Mr. Prim ?

— J’ai pensé à ce poor Mr. Prim et je souhaite de tout mon cœur qu’il ne lui arrive pas trop de désagréments !

— Bien, je vous aime ainsi, ma foi ! Rudy ! Vous avez un humour très distingué ! You’r splendid ! Vous devenez un parfait gentleman, je vous assure ?… Maintenant, prenez le sac, derrière mon lit ? Hullo ! Qu’avez-vous ? prenez le sac ! Vous êtes venu avec le sac, personne ne s’étonnera de vous voir l’emporter !… Du reste, rassurez-vous, Rudy, vous le rapporterez !…

Je pris le sac, le damné sac, qui ne m’avait jamais paru si lourd, si encombrant, si… indésirable !… Où allions-nous, avec ce sac ?… Où allions-nous avec ce sac ?… Rien de tout cela n’était dans le programme. La poignée tremblait dans ma main et je suais à grosses gouttes. Helena marchait devant moi. Si elle s’était retournée, je lui aurais fait pitié !…

Dans le vestibule, je fus encore en proie aux valets qui voulaient me prendre le sac. Je le défendais mollement. Helena, impatientée, me jeta :

— Laissez donc porter le sac dans mon auto, mister Prim !