qui s’agitait, debout, dans la voiture… Ça y est ! ce sont mes chauffeurs !…
Le coup de Biarritz m’avait trop bien réussi pour ne pas le recommencer dans Angoulême. Ah ! cette damnée voiture rouge ! C’était elle qui m’avait sauvé ! Est-ce qu’elle allait me perdre ? Soudain, en plein cœur de la ville, je m’arrête devant un garage. De l’audace, N. de D. J’entre dans le garage, j’appelle le directeur, et je lui dis :
— Avez-vous un homme de confiance ?
— Pourquoi faire ?
— Voici : j’avais promis à un de mes amis de lui ramener sa voiture aujourd’hui même à Rennes. Mais je viens de trouver un télégramme ici, qui me force à rester à Angoulême. Avez-vous un homme qui pourrait conduire à Rennes, cette auto ? Je le paierai bien. Et là-bas, on lui donnerait un bon pourboire. Mais il faut qu’il en mette, car les paquets qui sont là sont attendus d’urgence.
— L’homme, je l’ai, et j’en réponds comme de moi-même ! Mais j’en ai besoin !…
— Je donne cinq cents francs…
— Ça va !
Il fait signe à un employé qui nous avait écoutés :
— Tu as saisi ?
— Oui, je brûle la route, quoi !
À lui, je lui donne deux cents francs, et sur un bout de papier, une adresse fantaisiste.
— Ça va !
J’ai la joie de le voir disparaître au coin de la place. Les autres ne doivent pas être loin ! Ils doi-