Page:Leroux - Mister Flow.djvu/246

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signaler d’une façon retentissante l’existence de Mr. Prim. Le témoin, assez désemparé, se borna à murmurer :

— C’est impossible !

Je sentis que le moment était venu pour moi de me lever.

— Je crois, monsieur le Président, qu’il ne reste plus rien de cet étrange incident. Cette triste comédie a suffisamment duré… Je suis comme Durin, je ne comprends rien à toute cette fantasmagorie. Et je ne suis pas loin, non plus, de partager l’indignation de sir Archibald !…

Nous pouvions croire, cette fois, que tout était fini, quand le président s’adressa au substitut :

— Qu’en pense le ministère public ?

Le substitut se leva :

— Pour moi, comme pour nous tous, Durin ne saurait être Mister Flow. J’ajouterai même qu’une pareille supposition ne peut que faire sourire !… Cependant, puisqu’il a été question à cette audience de Mister Flow et de Mr. J. A. L. Prim, ne croyez-vous pas, monsieur le Président, qu’il serait bon de citer à cette barre l’inspecteur de la Sûreté Petit-Jean qui a eu, tous ces derniers temps, à s’occuper de Mister Flow ? On citerait également Mr. Prim, puisque Mr. Prim est en France et n’a aucune raison de se cacher. Quand le témoin verrait en face l’un de l’autre, Durin et Mr. Prim, il serait bien dans la nécessité de confesser son erreur… Enfin, Durin serait débarrassé de cette terrible réputation qu’on veut lui faire bien malgré lui et qu’il n’a certainement point méritée, si j’en crois