Page:Leroux - Mister Flow.djvu/247

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les apparences (cette allusion à la stupidité du Durin eut encore un grand succès).

— Qu’en dites-vous, Durin ? demanda le président.

— Faites comme vous voudrez, monsieur le Président. Tout cela est abominable !… Et il éclata en sanglots…

Sur ce, l’affaire fut remise à huitaine pour supplément d’enquête.

J’étouffais en sortant de la dixième chambre. Sir Archibald vint à moi et me dit :

— Ce pauvre Durin ! le voilà bien peiné ! Dites-lui bien que tout ceci n’a aucune importance et que je ne l’abandonnerai pas !…

Je passai huit jours atroces. J’étais allé voir Durin. Il se mit à rire de ma mine déconfite.

— Eh bien, qu’est-ce qui ne va pas ?

— Mais, malheureux, où allons-nous ? Un supplément d’enquête ! avec tout ce qu’a raconté ce sinistre Philippe !…

— Rassurez-vous !… D’abord, il a contre lui sir Archibald, qui n’a jamais été aussi furieux, car toute la manœuvre de son frère pourrait singulièrement compromettre lady Helena. Voyez-vous que l’on apprenne à Windsor que sir Skarlett a épousé la sœur d’un chevalier d’industrie, même si ce chevalier d’industrie n’est pas Mister Flow ! De son côté, sir Philip ne tient point à déshonorer la famille. Vous l’avez vu à l’audience. Ce n’est pas drôle d’être quelque chose comme le beau-frère de Mister Flow ! Il désirera d’abord débarrasser sir Archibald de Mister Flow. Après, on s’arran-