Page:Leroux - Mister Flow.djvu/301

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gence là-bas. J’ai encore arrangé cela. Tu écris alors un mot d’adieu à sir Archibald, qui repose, tu laisses la dépêche qui fait foi de la nécessité où tu es de partir, et je te conduis moi-même en auto à Stirling, où tu es censé prendre le train pour Londres…

— Pourquoi ne prendrais-je pas le train ?

— Parce que tu reviens avec moi !

— Je reviens avec toi ? Au château ?…

— Oui, au château. L’important, comprends-tu, c’est que Me Antonin Rose soit parti naturellement et qu’il ne soit plus au château quand il s’y passera ce que je vais te dire.

Je la laissais aller, maintenant… J’agonisais littéralement sur son sein, et elle continuait de me dorloter comme une pauvre petite chose.

— Ne crains rien, baby mine, ce qui reste à faire est peu de chose, en vérité, et tu ne feras pas un pas sans que je sois à tes côtés. Tu comprends bien que nous ne pouvons pas partir sans argent ! Comme fortune personnelle, je n’ai toujours que mes bijoux, mes bijoux à moi, à moi, les bijoux qu’il m’a volés !…

— Qui, il ?

— Eh bien, sir Archibald, of course ! Mon collier, mes bijoux, il ne s’en sépare plus depuis la mort de Fathi. Il les a toujours sur lui. En ce moment, ils sont enfermés dans un petit sac de cuir qu’il a glissé sous son traversin ! Il y a mis aussi autre chose, un grand papier sur lequel il a écrit depuis deux jours on ne sait quoi, mais dont j’ai quelque idée tout de même. Cela pourrait bien être