Page:Leroux - Mister Flow.djvu/304

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— Pardonne-moi, Helena !… Oui, je sais qu’il faut faire quelque chose, mais pourquoi ne pas attendre que le pasteur, le vrai pasteur ne sorte du château avec le sac ? Alors, on lui prend le sac entre les Black Rooks et Oak. Il y a là un coin de forêt tout à fait propice à cela, et tout sera dit ! Voilà qui est encore beaucoup plus simple, ne trouves-tu pas ?…

— Impossible ! Parce que le pasteur d’Oak ne rentrera pas, je le sais, avant quatre jours, et que, avant quatre jours, tout sera terminé !

— C’est épouvantable ! C’est épouvantable !…

— Tu te fais ces idées, je t’assure… Une longue redingote de clergyman, un gilet boutonné par derrière, un col retourné, un chapeau, une perruque blanche, moi à tes côtés qui te fais entrer, qui te fais sortir, sir Archibald qui dort ! Je ne comprends pas ce que tu peux voir d’épouvantable là-dedans !…

— Helena, encore un mot : es-tu tout à fait sûre que sir Archibald sait absolument à quoi s’en tenir sur mon rôle ? Tu ne sais pas ce qu’il m’a dit sur le fameux Mr Prim ? Il m’a dit que le rôle avait été tenu par Victor, le garçon coiffeur de Durin !

Helena eut un sursaut.

— Et tu l’as cru ? Tu as cru qu’il était sincère en te disant cela ? Mais c’est Victor qui a trahi Durin… Ça a dû coûter cher, par exemple ! C’est par Victor que sir Archibald a su que c’était toi qui faisais figure de Mr. Prim à Deauville !…

— Mon Dieu !…

— Eh bien, agiras-tu, maintenant ?