Page:Leroux - Mister Flow.djvu/36

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pas une reconnaissance éperdue, mais simplement de tenir vos engagements en échange de mes bienfaits. J’admets que vous éprouviez quelque répugnance, à cause de cette maudite petite moustache, à vous montrer à votre concierge et à vos amis, et même à des indifférents qui auraient pu lire le petit filet de ce matin. Rassurez-vous. J’y ai pensé. Vous allez revoir Victor. Il vous attend, non chez Gloria, mais chez lui, cette fois. Vous avez un taxi ? Profitez-en ! 5 bis, rue N.-D.-des-Victoires. Au troisième, première porte à droite. Ah ! encore une question. Savez-vous l’anglais ?…

— Comme ma langue maternelle.

— Parfait ! cela nous facilite bien des choses. Quand vous sortirez de chez lui, vous ne vous reconnaîtrez plus vous-même. Et, en route pour Deauville ! Vous ferez ma commission. Puis vous irez villégiaturer trois semaines dans un coin des environs, le temps de laisser repousser votre barbe… Vous revenez de vacances, vous plaidez pour moi, je reprends la clef des champs. Et vous ne me revoyez plus !… Ça vous fera plaisir ? Ingrat !

— Mais votre sac ! m’écriai-je. Que voulez-vous que je fasse de votre sac ? Tant que je le traînerai avec moi…

— Mon cher, je vais mettre fin à vos tourments. Partez avec lui. Je vais vous donner la clef qui le ferme. Lady Helena, en remerciement du grand service que nous lui rendons, ne verra aucun inconvénient à le garder par devers elle, jusqu’à ma libération.

— Je lui dirai qu’il est à vous ?…