Page:Leroux - Mister Flow.djvu/91

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Disgusting ! Pour qui me prend-on ? I am a lady. Non, décidément, le portier, je ne peux pas !

Je n’en croyais pas mes oreilles !

— Mais, saprelote, Helena, télégraphiez à sir Archibald !

— Il ne m’enverrait pas une guinée, pas un shilling !

— Il vous laisse sans argent !…

— Toujours ! Oh ! vous devez comprendre que je commence à en avoir assez. N’est-il pas vrai ?…

— Je ne comprend rien, Helena, absolument rien !

— Parce que vous n’avez pas l’habitude du monde, Rudy !… Les princes ! Les princesses…, les grands de la terre n’ont pas besoin d’argent… Vous ne les voyez jamais payer. Cela regarde quelque domestique, butler ou autre… Pour moi, c’est Fathi qui règle toutes mes notes… Oh ! sir Archibald est le plus généreux des hommes !… Je peux m’offrir toutes les fantaisies, « except » celle d’avoir six pence dans ma petite bourse !… Je ne pourrais donner un penny à un pauvre ! C’est Fathi qui le donne pour moi !…

— Eh bien ! tapez Fathi !…

Silly ! Fathi est incorruptible !… Fathi ne connaît que sa consigne. Il doit tout régler, mais défense de me donner de l’argent de poche… Et défense de régler les petites dettes contractées pour l’argent prêté de la main à la main !

— Écoutez, Helena, c’est inimaginable ! Vous avez dû faire de grosses bêtises…