Page:Leroux - Mister Flow.djvu/92

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— Je m’ennuierais tant si je ne faisais pas de grosses bêtises, petit chéri !

— Sir Archibald, en agissant de la sorte, a voulu vous garantir contre le jeu…

— Peut-être, darling. Mais, pour cela, ou pour autre chose, que deviendrons-nous tous les deux ? Nous allons avoir besoin de Fathi tout le temps, derrière nous, pour l’addition ! Combien c’est triste, j’avais pensé que nous ferions des promenades tous les deux, dans les environs, comme des amoureux, des simples lovers au village, sur le penchant de la colline. Mais avec l’homme et son turban, nous serions tout à fait ridicules ! Et je dois tant à mon chauffeur… j’ai envie de pleurer, darling !

À ce moment, Fathi fit son entrée, se courba jusqu’à terre et tendit un coffret dans lequel Helena déposa son collier, ses bracelets, tous ses bijoux, même ceux qui se trouvaient sur sa robe et que Mary décousait d’un coup de ciseaux, tandis que le gros Hindou les comptait méticuleusement. Puis ce fut le diadème. Fathi referma le coffret et s’en alla, satisfait, après s’être courbé à nouveau avec les manifestations du plus grand respect.

J’avais remarqué qu’Helena n’avait pas de bagues. J’avais pensé à une coquetterie de plus, car ses mains nues étaient fort belles. Elle m’expliqua qu’Archibald avait consenti à ce qu’on lui laissât ses bagues et quelques anneaux de bras sans valeur excessive. Tout cela est parti, liquidé par elle, en quelques jours. Le jeu avait tout pris. Moi