FOUETTE, COCHER !
Quand j’abandonnai le spectacle de la Haute-Cour, le cadran du palais du Luxembourg marquait six heures et demie, exactement.
Au coin de la rue de Tournon, à deux pas du restaurant Foyot, je hélai un fiacre qui passait mélancoliquement à vide.
— Vous ne me prenez pas à l’heure, bourgeois ? me demanda le cocher qui me parut avoir une figure de brave homme.
Et, comme, pour le mettre en bonne humeur et l’exciter à une allure rapide, je lui annonçais une course, une simple course jusqu’à l’hôtel du Matin, 6, boulevard Poissonnière, il me répondit qu’il le regrettait.
— Et pourquoi ? lui demandai-je, sans dissimuler ma stupéfaction.
— Parce que, bourgeois, par les temps et les rues que nous traversons, il n’y a point de course qui ne dure, au moins, une heure !