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BIBLIOTHÈQUE DE LA PAIX

7 juillet autorisait le gouvernement à se procurer. En outre de ces ressources, le gouvernement avait imaginé, dans les premiers jours de juin, d’imposer à la Vénétie, un emprunt forcé de 12 millions de florins. C’était en tout 362 millions de florins, qu’on avait cherché à se procurer. Nous ne pouvons pas croire que cette somme énorme, qui forme près de 900 millions de francs, ait été absorbée complètement par la guerre. Il nous semble douteux que l’emprunt forcé vénitien soit rentré, et sur les 150 millions de florins levés après les frais de guerre, nous croyons qu’une partie n’aura pas été absorbée par les frais immédiats de la guerre. Néanmoins on ne peut évaluer les dépenses de l’Autriche, pour cette guerre, à moins de 600 millions, sans compter l’indemnité qu’elle a dû payer à la Prusse.

Les dépenses de celle-ci sont plus difficiles à calculer. Le trésor prussien ou réserve, se montait, avant la guerre, à 21 millions de thalers. Dès le commencement de mai, ces ressources étant absorbées, le gouvernement recourait aux expédients. Qu’était-ce en effet que la création de la caisse pour marchandises, si ce n’est un expédient du trésor ? Cette caisse était autorisée à émettre pour 25 millions de thalers de papier (Darlehnskassenscheine), qui devait être reçu au pair dans les caisses publiques. Pendant la guerre, les troupes prussiennes vécurent sur l’ennemi. Après la guerre, les contributions imposées aux vaincus, s’élevèrent à près de 200