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LES GUERRES CONTEMPORAINES

millions de francs. Dans la séance du 13 août 1866, le ministre des finances n’en demandait pas moins au Parlement des crédits extraordinaires s’élevant à 60 millions de thalers ou 225 millions de francs, sur lesquels, il est vrai, 21 millions de thalers furent employés à reformer l’ancien trésor, et une autre partie ne fut pas dépensée ; les frais de guerre de la part de la Prusse, en résumé, durent s’élever à 400 millions de francs (Moniteur du 3 septembre 1866) dont, il est vrai, les pays vaincus lui remboursèrent près de la moitié en contributions.

Quant à l’Italie, dès le 1er mai 1866, elle décrétait le cours forcé et empruntait 250 millions à la Banque nationale ; en exécution du décret du 28 juin 1866, elle établissait une lourde taxe sur la richesse mobilière, source de tant de difficultés, depuis ; enfin elle avait recours à un emprunt forcé de 350 millions. Bien que la totalité de ces ressources qui se montent à plus de 600 millions, ne fût pas absorbée par les frais de la guerre, il n’est pas douteux que ceux-ci n’atteignent 400 millions au moins.

Dire ce que la guerre a coûté au Hanovre, aux Hesses, au Wurtemberg, à la Saxe, etc., nous ne le pouvons. Mais si on se rappelle qu’en 1859, les dépenses extraordinaires des États secondaires, d’après les budgets, furent de 152 millions de francs pour les sept principaux d’entre eux, alors qu’on n’avait pas tiré un coup de feu, et qu’on s’était mis seulement sur le pied de la Kriegsbereitschaft, il