Remarquons également sur la façade de ce bas côté et sur l’extérieur du mur perpendiculaire à cette façade, des traces de restaurations du xie siècle, caractérisées par la présence de matériaux en grand appareil et par les restes d’un ornement en forme de damier, motif que le même siècle répandit assez abondamment sur les faces extérieures de la tour Saint-Paul.
La partie intérieure de ce bas côté a conservé encore deux colonnes engagées, à gros joints, surmontées d’intéressants chapiteaux, malheureusement dépourvus de leurs tailloirs. Nous les croyons antérieurs au xie siècle. L’un de ces chapiteaux, très fruste, représente trois personnages debout, drapés et disposés avec un certain art mais de facture naïve. La figure centrale personnifie sans doute le Bon Pasteur (fig. 2). L’autre chapiteau (fig. 3) constitue, à notre avis, un spécimen très curieux et très original de la période carolingienne dans laquelle il faut le classer, en raison de la naïveté de sa facture qui l’éloigne nettement des spécimens du xie siècle.
La partie du transept faisant suite à ce bas côté présente aussi quelques traces de petit appareil et une série de restaurations effectuées à l’époque gothique. Le croisillon du côté Sud est terminé par la tour Saint-Jean, bâtie dans la seconde moitié du xve siècle par l’abbé Pierre III Berthelot (1452-1476), lorsqu’il fortifia l’abbaye après le départ des bandes anglaises. Le rez-de-chaussée