de cette tour communiquait avec l’intérieur du transept par une grande arcade en tiers-point aujourd’hui aveuglée.
Le bas côté Nord et le croisillon du transept lui faisant suite, englobés dans des constructions modernes, présentent également des restes importants de petit appareil. Quant à la partie de la façade correspondant au Las côté Nord, elle a été noyée, vers la fin du xiiie siècle, dans l’un des murs du réfectoire dont le pignon s’appuie sur la face Nord de la tour Saint-Paul.
Le petit appareil présente une particularité, que nous nous permettrons de signaler ici, en raison de l’intérêt qu’offrent toutes les observations concernant la période romane primitive. Dans certaines assises, les petits moellons qui le composent, au lieu d’être placés à plat, sont posés de champ. Or, nous avons remarqué la même disposition dans diverses constructions carolingiennes de notre région. Ainsi, dans des fouilles que nous avons pratiquées à Langeais (Indre-et-Loire), nous avons mis au jour un mur limitant un terrain rempli de sarcophages carolingiens, et les assises encore existantes de ce mur étaient entièrement formées de moellons placés de champ.
Ajoutons qu’à l’époque carolingienne les parements de forme allongée s’introduisirent quelquefois parmi les moellons presque carrés et que cette forme allongée fut même exclusivement employée dans certains monuments, comme dans le petit clocher de Reignac, près de Cormery, dans lequel nous voyons un spécimen antérieur au xie siècle.
Les vestiges que nous venons d’examiner présentent donc un ensemble de caractères tendant à les faire remonter avant l’an mille. L’examen de leur degré de liaison avec ceux du xie siècle va nous donner la certitude de leur antériorité à cette période. La tour Saint-Paul, ancien clocher de l’abbatiale de Cormery, a été construite au xiie siècle, comme ses caractères l’indiquent nettement ; elle fait saillie sur la façade. Si nous montons dans la salle qui occupe son premier étage et si nous en examinons la face intérieure située à l’Est (fig. 4), nous remarquons d’abord deux grandes arcades romanes, A et B, dont le fond est aveuglé par un mur présentant lui-même en C, D, E d’autres ouvertures à plein cintre également bouchées, et en F une portion de corniche. Or, ce mur en petit appareil est un reste de la façade primitive dont les fragments de petit appareil fermant les bas côtés ne sont que la conti-