Page:Les Œuvres libres, numéro 3, 1921.djvu/338

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

332 ANTOINE DÉCHAÎNÉ — Pourquoi est-ce qu’il dit ça ? Il m’épater ?... Puis tout haut : •— Enfin, où était-il, ce ponton ? Dans la tact soleil ? Bon. Ça va. J’ai vu. Menez-moi mainte chez un loueur d’autos. — Je ne vais pas assez vite ? — Mais ne raisonnez donc pas, mon vi< Vous êtes là sur votre siège comme un arbitn monde. Je dis : un loueur d’autos ! Aile : Tenez, tenez, arrêtez !... En voilà un... vous l’avez même pas vu ! Se tenant toujours le dos, il pénètre dan ; maison. Le cocher me regarde et dit : — L’est pas commode, mais l’est rigolo ! Vingt secondes à peine : Antoine reparaît, fait descendre, règle la voiture. Et deux mini plus tard, nous roulons dans une torpédo, v Fontvieille et le moulin de Daudet. Il m’expliq — Il faut que je trouve moi-même le mas Vivette, parce que je le vois, je l’ai dans les ye je sais ce que Daudet a dit. Les autres loustics savent pas, ils ne l’ont pas Ju. C’est un poè alors ils rigolent ; ils s’en f.... Ils aiment mie lire des saloperies... Dieu que c’est beau ce Provence !... Ah ! si je n’avais pas les reins compote ! Nous marchons vers les Alpilles, où les tro peaux, tout l’été, paissent dans l’air vif. Eli sont harmonieuses et mesurées. Elles font à ce ! campagne, où tous les tons sont doux en déj de ce qu’on croit, où les saules, les oliviers, I chênes-cèdres, l’herbe, les rochers, l’air lui-m me, vibrant dans la chaleur, n’offrent à l’œil qi des gris délicats, elles font un horizon bleut bucolique et virgilien. Les toits des mas, brûh de soleil, sont en tuiles roses, et les moulins c Daudet, qui sur la colline se disputent à troi l’honneur de l’avoir vu écrire, vieux, lézardé :