sortant du pavillon. Il vint à moi et salua.
— Je viens te dire ce qu’il a été décidé dans la réunion des femmes de Son Altesse sérénissime et magnanime Seïd Mhamed Rahim.
— Dis-le ! répondis-je froidement.
C’était évidemment là Nesser Bey.
— Tu n’as pas l’air heureux, s’inquiéta-t-il avec une fausse bonhomie. Peut-être as-tu raison !
Mon sang bouillait. Allais-je être jeté du haut de la tour ou si je pourrais tenter de conquérir une femme ?
Le « greffier » questionna à voix basse :
— Pourquoi as-tu eu l’air si orgueilleux. Cela t’a nui.
Je pensai :
« Aucune femme n’a voulu de moi. Je n’ai pas le type de beauté qui les fascine… »
L’autre continua :
— J’aurais voulu te voir sauver.
Connaissant les façons complexes des Asiates, je fus assuré qu’il n’y avait plus d’espoir de ce côté-là.
Je parlai rudement :
Fais-moi reconduire dans ma prison, que m’importe la mort !
Il me regarda avec surprise :
— Non, tu n’iras pas dans la prison. Tu vas aller dans la chambre aménagée pour les épreuves. Tu auras trois femmes cette nuit à satisfaire. Aucune ne veut de toi sans t’éprouver. Contente la première, car elle surtout peut te sauver.
Il eut un coup d’œil oblique.
— Prends garde que tu dois passer une heure avec chacune. Ne commence pas trop tôt…
Et il s’en alla.