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craindre. Du Cavalier. Je le connais, lui, comme elle. Je sais son nom. Mais n’attendez pas que je vous le dise. Oser cela, — non. — Non. — Et pas davantage ici que là-bas.

Car c’est le nom d’un Homme d’ici, non de là-bas. D’un Homme qui, comme moi-même, n’habite pas là-bas, mais seulement y voyage, y séjourne, et m’y rencontre ; et que je connais ici, et que la-bas je retrouve. Ici, d’ailleurs je n’en ai rien à redouter. C’est là-bas, et rien que là-bas, qu’il me doit devenir funeste, et que par lui le Malheur, — un malheur, qui est, là-bas, pire que n’est, ici, la mort, — s’abattra sur ma tête…

Je sais cela…

1 : L’Infini ()
Le chemin pour sortir des Nombres
C. F.

La première fois, ce fut en rêve…

Il y a longtemps. — Vingt ans. Ou trente. Sais-je ? C’était la première fois : je n’ai pas pris garde… je ne me doutais pas…

En rêve.

Ah ! n’allez pas, sur ce mot, hausser les épaules ; et n’allez pas croire tout comprendre, en disant, sans plus d’effort : « Un rêve, bon ! voilà qui est dit : ce n’est qu’un rêve. Nulle réalité. » — Halte ! Nulle réalité ? S’il vous plaît, lequel, du rêve ou de la réalité, est réel plus que l’autre ? Et, des illusions de la veille ; ou des illusions du