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Page:Les œuvres libres - volume 42, 1924.djvu/154

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Garde à vous ! Une ! Deux ! Le fusil sur l’épaule ! Allons ! Ne voulez pas manœuvrer ! Vous ferai marcher ! Vous mènerai au feu, moi ! Feu ! Feu ! Tiens ! Il est mort ! Celui-ci aussi ! À la baïonnette, maintenant ! Crève-les ! Crève-les donc ! Du sang ! Du sang ! Nous en avons jusqu’aux genoux ! Jusqu’à la ceinture ! Jusqu’à la bouche ! C’est bon ! Et quelle odeur de cadavres, hein ! Il y en a dix… vingt… Des tas… des tas… c’est beau, hein ? Tu entends le canon… Boum ! Boum !… Tu les vois, les drapeaux, hein ?… Et la musique… (Il murmure l’hymne russe.) Vive le tzar ! Vive le tzar ! (Des infirmiers se jettent sur lui et l’entraînent.) Défends-moi donc ! Lâche ! Lâche ! On m’a fait prisonnier ! Tue-les !… Mais tue-les donc !


Rideau


ACTE IV


PREMIER TABLEAU


À Moscou. Six mois après le 3e acte. Une salle dans la maison des Sarintzeff préparée pour une soirée dansante. Un domestique dispose des plantes auprès du piano à queue. Arbre de Noël.

Maria. — Un bal ? Ce n’est pas un bal, ce n’est qu’une petite soirée, une sauterie, une sauterie pour les jeunes gens. Voyons, mes enfants ne peuvent pas toujours danser chez les autres, assister à des comédies de salon ? Il faut bien rendre les politesses.

Alina. — J’ai bien peur que ce soit désagréable à Nicolas.