en même temps le fiancé auquel elle avait promis son cœur, et la vérité, puisqu’elle épouse un laquais, un menteur… Non, je n’ai plus de famille, je n’ai que Boris ! Je vais essayer de le sauver !
Alexandre. — Tiens ! Voici mon bâton ! Appuie-toi sur mon bras !
Nicolas. — Il faut le sauver ! Il faut le sauver. Et après, nous pourrons être heureux sur les routes, sous le ciel !
Starkovsky, entrant gracieusement. — C’est ma valse, mademoiselle Luba, c’est ma valse.
Nicolas. — Mais oui ! Mais oui ! Dansez ! Valsez. Vous êtes charmant, monsieur Starkovsky, tout à fait digne d’elle. Je vous la donne. Dansez ! Valsez ! Adieu !
Intérieur de l’Izba du deuxième acte,
La Paysanne. — Dépêchons-nous un peu. Nous serons encore en retard pour l’office ! Tiens ! On entend déjà les chants.
Pierre. — Nous avons bien le temps.
La Paysanne. — Toi, tu n’as plus de religion… Il faut te traîner à l’église, le dimanche.
Pierre. — Je suis fatigué.
La Paysanne. — Oui… Tu es fatigué tous les dimanches.
Pierre. — C’est peut-être parce que j’ai travaillé pendant la semaine.
La Paysanne. — Eh bien, et moi ! Je ne travaille peut-être pas ? Ça ne m’empêche pas, le septième jour, d’aller prier.