Page:Les Agronomes latins, Caton, Varron, Columelle, Palladius, traduction Nisard, 1877.djvu/53

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les plus acérés. On tirera les trapètes de Pompeïa ; les clous, de Nole, près des murs de Rufrus ; les serrures, de Rome. On trouvera à Capoue des seaux, des jattes à huile, des vases pour l’eau, des urnes pour le vin, et tous les autres ustensiles en cuivre. On trouvera à Nole les corbeilles de Campanie, et ce sont les meilleures. Les cordes de poulies et toute la corderie se tirent de Capoue. Les corbeilles romaines viennent de Suesse et de Casinum : mais celles de Rome sont préférables. Celui qui fait faire à Casinum des câbles de pressoir les payera cinquante écus chez Tunnius ; à Vénafre, C. Mennius les fait payer cent écus. Huit bons cuirs ne sont pas de trop pour ces câbles. Les nôtres ne devront être ni vieux, ni maniés, ni imprégnés d’une trop grande quantité de sel. On les tannera et on les huilera, puis on les fera sécher. On devra couper le câble sur une longueur de soixante-douze pieds, et lui donner trois tourons, dont chacun aura neuf courroies de deux doigts de large. Quand II sera cablé, il ne mesurera plus que quarante-neuf pieds en longueur. La jonction sur les coutures aura une course de trois pieds ; il ne restera ainsi que quarante-six pieds. En le violentant par l’extension, Il s’allongera de cinq pieds et aura une longueur totale de cinquante et un pieds. Pour les plus grands pressoirs Il faut que le câble ait cinquante-cinq pieds ; cinquante-un suffisent pour les petits. La longueur la plus convenable de la courroie pour les charrettes est de soixante pieds ; la petite corde aura quarante-cinq pieds : les guides pour la charrette auront trente-six pieds ; les guides pour l’araire vingt- six, les traits vingt sept et demi ; les cuirs qui fixent le timon aux jougs auront dix-neuf pieds ; la petite corde quinze pieds. Pour la charrue les premiers auront douze pieds, et la seconde huit pieds. Les pressoirs les plus grands auront quatre pieds et demi, les meules auront trois pieds et demi de diamètre, sur un pied et une palme d’épaisseur par le milieu, au sortir de la carrière ; il y aura deux doigts de distance entre le miliaire et le rebord du bassin ; ce rebord aura cinq doigts d’épaisseur. Ceux du second ordre auront quatre pieds et une palme de largeur ; il y aura un pied un doigt entre le miliaire et le rebord du bassin ; ce rebord aura cinq doigts d’épaisseur ; leurs meules auront trois pieds et cinq doigts d’épaisseur Vous ferez dans les meules un trou rond qui let traversera de part en part, en conservant d’un côté à l’autre le même rayon de six pouces. Ceux du troisième ordre auront quatre pieds de largeur. Il y aura un pied entre le miliaire et le rebord du bassin ; ce rebord aura cinq doigts d’épaisseur ; la meule aura trois pieds deux doigts de diamètre et un pied et deux doigts d’épaisseur. Lorsque le trapète aura été amené à l’endroit où vous voudrez le placer, vous le monterez et l’ajusterez sur le lieu même.

Chapitre 136

Conditions à imposer au colon partiaire. Dans le territoire de Cassinum et de Vénafre on donnera au métayer le huitième du produit dans un bon sol, le septième dans un sol ordinaire, le sixième dans un sol médiocre si le partage se fait au panier, et le cinquième s’il se fait au boisseau. Dans les meilleurs terrains de Vénafre on ne donne au colon que la neuvième partie mesurée avant le dépicage. Si l’on fait moudre en commun, le métayer payera son droit de mouture proportionnellement à la part qui lui est attribuée. II aura la cinquième partie du produit de l’orge et des fèves après le battage.

Chapitre 137

Conditions à imposer au vigneron partiaire.