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Page:Les Amours, galanteries et passe-temps des actrices, 1833.djvu/76

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Pour moi, dit mademoiselle Mariana, sont les plaisirs pris à l’improviste qui ont le plus de charmes pour moi, comme ces gens qui en se levant le matin ne savent pas comment ni où ils dîneront. Moi, je ne sais souvent quelle occasion l’amour me fournira de lui prouver mon dévouement à son culte, je n’ai pas d’amant attitré et j’attends toujours du hasard et de l’occasion des bonnes fortunes que mon heureuse étoile veut bien m’envoyer. Mon plus grand passe temps est de visiter les jardins publics et là de me placer sur une chaise attendant que quelque cavalier aimable veuille bien me remarquer et lier conversation avec moi, ce qui ne tarde pas vu l’effronterie des regards que je porte sur tous les hommes qui passent devant moi. La conversation une fois engagée j’ai l’art de la conduire sur des sujets libertins que j’aborde avec esprit, et de façon à échauffer peu à peu l’imagination de mon interlocuteur qui